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Compost et biodéchets

Les biodéchets sont constitués de déchets alimentaires et des autres déchets naturels biodégradables.

Une partie de ces déchets peut être évitée, par exemple grâce à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Ces restes peuvent être valorisés et ce serait un gaspillage que de les éliminer par incinération ou encore mise ne décharge, alors qu’ils représentent une ressource importante en matière et en énergie, ainsi qu’une éventuelle source de revenus.

 

Les biodéchets représentent un tiers de nos poubelles résiduelles : c’est un gisement non négligeable qu’il faut détourner de l’élimination en vue d’une économie circulaire de la matière organique.

 

La loi prévoit d’ailleurs que tous les particuliers disposent d’une solution pratique de tri à la source de leurs biodéchets avant 2025. -(Article L 541-21-1 du code de l’environnement, issu de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire – dite loi AGEC- du 10 février 2020).

 

En quelques années, dans de nombreux pays européens, la collecte sélective des biodéchets, au plus près du lieu de génération, a connu un développement très important :  la généralisation du tri à la source est donc bien réalisable d’ici 2025 !

Une première solution de tri à la source consiste à développer le compostage de proximité, dispositif qui peut être complémentaire à la mise en place d’une collecte séparée de déchets alimentaires par la collectivité.

 

Le compostage domestique consiste à mettre ses déchets de cuisine (épluchures de fruits et légumes, coquilles d’œufs…) ou ses restes de repas (trognons, os, couenne…) dans un composteur. Contrairement aux idées reçues, le compostage domestique ne génère pas d’odeurs.

Il peut prendre plusieurs formes et s’adapter à divers milieux, en zone rurale comme en zone urbaine.

·    Lombricomposteur (composteur individuel basé sur la digestion de déchets alimentaires par des lombrics), en appartement par exemple ;

·        Composteur domestique de jardin en maison individuelle, notamment en zone rurale ;

·        Composteur collectif de proximité, ou compostage partagé.

 

La gestion de proximité permet tout d’abord de limiter la production de déchets à traiter par le service public et de réduire la facture de gestion des déchets : cela signifie moins de camions de collecte de déchets sur les routes donc moins de dépenses d’énergie pour leur transport, moins de décharge, moins d’incinération de déchets alimentaires.

 

L’autre intérêt de cette gestion de proximité est de créer de la matière (du compost) qui permet de limiter les achats d’amendement organique. Le compost se présente comme un terreau qui peut être utilisé sur ses plantes de jardinage ou comme structurant sur le sol du jardin. Les lombricomposteurs permettent également de récupérer des liquides qui peuvent être utilisés comme engrais pour les plantes.

Le processus de compostage réduit par trois les volumes des biodéchets. En effet, ces déchets sont très majoritairement constitués d’eau. Les quantités de compost produites restent généralement cohérentes avec les besoins des plantes domestiques. Et si l’on n’a pas de plantes… on peut en donner aux voisins !

 

Alors tous à son composteur !!!

Un article de Anne Leroux

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